
Tendances du marché immobilier québécois en 2025
En 2025, le marché locatif québécois continue de bouger : la demande reste forte, les loyers montent et les logements vacants se font rares. Si cette situation crée de belles occasions pour les propriétaires et les gestionnaires, elle vient aussi avec son lot de défis, notamment en matière de réglementation.
Mieux comprendre les tendances actuelles permet de s’y adapter avec justesse.
Facteurs influençant le marché en 2025
En 2025, le marché locatif québécois est influencé par une combinaison de facteurs économiques, politiques et démographiques. La baisse progressive des taux d’intérêt, amorcée par la Banque du Canada depuis 2024, a favorisé l’accès au financement pour les projets immobiliers, mais n’a pas suffi à combler le manque de logements disponibles à la location. L’offre reste limitée, surtout dans les grands centres et la demande demeure élevée.
Les mesures gouvernementales, comme l’investissement de 302,6 millions de dollars pour soutenir l’accès au logement abordable, visent à corriger ce déséquilibre, mais les effets se feront sentir graduellement. Par ailleurs, la croissance démographique, soutenue par l’immigration et le vieillissement de la population, continue de renforcer la pression sur le parc locatif.
Résultat : un marché porteur, mais complexe, où les gestionnaires doivent composer avec des enjeux d’abordabilité, de réglementation et de planification à long terme.
(source: tendances-immo)
Évolution du prix des loyers et des coûts d’exploitation
En 2025, les loyers poursuivent leur hausse sur le marché locatif québécois. Selon les recommandations du Tribunal administratif du logement (TAL), les augmentations tournent autour de 5,9 % pour les logements non chauffés, et peuvent grimper jusqu’à 8,5 % en cas de travaux majeurs ou de hausse des taxes municipales. Dans un contexte de forte demande et d’offre limitée, cette dynamique soutient la rentabilité des immeubles, en particulier dans les grands centres urbains.
À Québec, le loyer moyen pour un appartement d’une chambre avoisine désormais 1 262 $ par mois, et les prix restent plus élevés à Montréal en raison de la pression démographique. Bien que ces hausses représentent une opportunité pour les propriétaires, elles s’accompagnent de défis concrets : respecter les encadrements légaux, maintenir l’abordabilité pour demeurer concurrentiel, et répondre aux attentes grandissantes des locataires en matière de qualité.
Parallèlement, les coûts d’exploitation augmentent de manière significative : taxes municipales, assurances, entretien, rénovations et coûts énergétiques pèsent de plus en plus lourd dans la gestion d’un immeuble. Pour les gestionnaires, il devient essentiel de trouver le bon équilibre entre rentabilité et viabilité à long terme.

Volume des transactions et dynamique du marché
Après un ralentissement marqué en 2022 et 2023, les ventes résidentielles au Québec ont repris de la vigueur en 2024, et cette tendance se maintient en 2025. Selon l’APCIQ, le nombre de transactions a bondi de 19 % par rapport à l’année précédente, stimulé par la baisse progressive des taux d’intérêt et un regain de confiance des acheteurs.
Cette reprise de l’activité sur le marché de l’achat résidentiel pourrait, en théorie, réduire légèrement la pression sur le marché locatif en incitant certains locataires à accéder à la propriété. Toutefois, dans la réalité, l’effet reste limité : l’offre de logements abordables demeure insuffisante et la majorité des locataires restent en location, faute d’options accessibles. Pour les gestionnaires immobiliers, le contexte reste donc favorable en termes de demande locative, mais il exige aussi une capacité d’adaptation aux nouvelles réalités du marché et aux attentes d’une clientèle de plus en plus sensible aux questions d’abordabilité.
Marché locatif et taux d’inoccupation
En 2025, le marché locatif québécois reste sous tension malgré une légère augmentation du taux d’inoccupation. Selon la SCHL, ce taux est passé de 1,5 % en 2023 à 2,2 % en 2024, tout en demeurant bien en dessous de la moyenne historique de 2,7 %. Cette remontée temporaire est principalement liée à l’achèvement de plusieurs projets de logements locatifs neufs, qui ont momentanément élargi l’offre disponible.
Cela dit, la demande locative reste très forte, en particulier dans les grands centres urbains, comme Montréal et Québec. Les loyers continuent de grimper, portés par une rareté persistante de logements abordables.
Mises en chantier et construction résidentielle
En 2025, la construction de logements locatifs au Québec suit un rythme soutenu, portée par des programmes gouvernementaux qui visent à élargir l’offre de logements abordables. Malgré tout, la SCHL anticipe un ralentissement général des mises en chantier d’ici 2027, surtout du côté des copropriétés, alors que le segment locatif tente de maintenir sa cadence.
À Montréal, les mises en chantier de logements locatifs devraient augmenter pour une deuxième année consécutive, stimulées par des incitatifs publics et une baisse des coûts de financement. Mais sur le terrain, plusieurs obstacles freinent encore l’élan : hausse des coûts de construction, pression sur les infrastructures et complexité des projets ralentissent la capacité du marché à répondre à la demande. Résultat : même avec des projets en cours, l’offre locative peine à suivre le rythme des besoins réels.
Implications pour les gestionnaires immobiliers
Avec un marché locatif à la fois actif et sous tension, les gestionnaires doivent jongler avec plusieurs réalités : maximiser la rentabilité, respecter les règles, et répondre aux attentes des locataires. La hausse des loyers et la forte demande créent des occasions, mais elles s’accompagnent aussi d’enjeux bien réels : pression sur l’abordabilité, encadrement plus strict, qualité des logements sous la loupe.
Dans ce contexte, une gestion rigoureuse devient essentielle. Suivre de près l’évolution du marché, bien entretenir les immeubles, ajuster les loyers avec stratégie… tout ça fait partie du quotidien. S’équiper des bons outils, comme les solutions de gestion immobilière proposées par Hopem, permet aussi de gagner en efficacité : suivi des loyers, entretien, communication, analyse de performance, autant d’éléments qui font une vraie différence sur le terrain.